Cycle de conférences Histoire de l’Art » Paris-Japon : allées et venues «
La Belgique et l’Espagne, l’Italie et la Scandinavie ont été les destinations retenues ces dernières années par les cycles de conférences Histoire de l’Art. Le voyage qui vous attend cette saison sera quelque peu différent des précédents. D’abord parce que le déplacement est plus lointain, le Japon. Ensuite parce qu’il propose quelques allers-retours vers Paris. C’est donc entre le Pays du Soleil Levant et la Ville Lumière que nous cheminerons ensemble à travers neuf soirées, et une sortie culturelle. Cet ensemble de moments se veut accessible à tous les âges, à toute personne curieuse désireuse de découvrir des expressions artistiques multiples et variées. Ce cycle peut être suivi « à la carte », ponctuellement ou dans sa globalité.
De 18h à 19h30 / 9 séances – 1 lundi par mois
Emmanuel Grégoire, historien de l’art, conférencier et enseignant
9 € par conférence ou 70 € pour le cycle complet
Tout public
06/01 : L’école d’Edo et ses célèbres
dessinateurs d’estampes
Les estampes (ukiyo-e) réalisées dans ces établissements de l’actuelle Tokyo étaient le fruit d’une fructueuse collaboration entre dessinateurs, graveurs, encreurs et éditeurs. Les talents confirmés des personnalités telles que Kitagawa UTAMARO (1753-1806), Katsushika HOKUSAI (1760-1849) et Utagawa HIROSHIGE (1797-1858) ont porté cette production alors décorative à un très haut degré d’excellence. Et ces derniers ont joué la carte de la variété dans les thèmes traités : vues imprenables des incontournables routes commerciales et touristiques, portraits des célèbres acteurs du théâtre kabuki et de courtisanes, images érotiques, éléments constitutifs de la faune et de la flore tantôt isolés tantôt contextualisés mais toujours magnifiés.
17/02 : Une brève Histoire des Arts du
Japon
Des origines de la civilisation nippone à la fin de l’époque d’Edo (1868), c’est à un exercice périlleux qu’il vous sera donné d’assister : celui de retracer une Histoire des Arts du japon à travers les époques. Les œuvres majeures de chacune d’entre-elles défileront ainsi sous vos yeux émerveillés. Et en voici d’ailleurs un échantillon : les poteries et les statuettes de la période Jōmon, les tumuli et les terres cuites de la période Kofun, les statues bouddhiques des périodes Asuka et Nara, les mandalas de la période Heian, les rouleaux enluminés Fujiwara, les encres sur soie Kamakura, les paravents Muromachi, les raku et les laques Azuchi…
24/03 : Japonisme vs Japanomania – 1er
volet : en peinture
Nombre de peintres, presque quelques générations toutes entières, vont se laisser envoûter par la civilisation japonaise. Ce qu’ils en retiendront sera trop sélectif : geishas, kimonos, éventails et paravents mais quelle passion mettront-ils à truffer leurs œuvres de ces personnes, de ces objets et de ces motifs. A côté de cette mode, limitée dans son propos, il ne faudrait pas oublier la dette de la peinture française d’abord (Degas, Lautrec, Van Gogh et tant d’autres) puis occidentale ensuite, qui à partir des années 1860, se laissera influencer par les compositions et les mises en page spécifiques venues du pays du Soleil Levant.
07/04 : Les samouraïs : des guerriers tout autant que des serviteurs + Ciné-concert Fûun Jôshi à 20h
En introduction au ciné-concert « Le château sous le vent et les nuages Fûun jôshi » nous vous proposons de découvrir le monde fascinant des samouraïs, les règles strictes auxquelles ces hommes acceptent de se soumettre, l’infini respect qu’ils accordent à leur empereur, le mode de vie et de mort qu’ils s’imposent sans réserve, l’idéal qu’ils poursuivent sans relâche…
Ce début de soirée sera prolongé d’abord par un repas concocté par la Maison des Jeunes et ensuite par le ciné-concert Fûun Jôshi. A l’écran, la projection du film muet Fûun Jôshi, un chef d’œuvre du cinéma Nippon de 1928. Sur scène, le trio de musiciens Erämaa qui jouera en direct la bande son composée par Stéphane Orlando. Un voyage initiatique au plus profond des traditions musicales et cinématographiques du pays du soleil levant
La chute de la dynastie Ming ayant marqué l’arrêt brutal de l’exportation des pièces chinoises, c’est la porcelaine japonaise qui va pour ainsi dire inonder, à partir du XVIIème siècle, les marchés européens. Et c’est donc celle-ci qui va imprégner l’ouest du vieux continent avant même toutes les autres expressions artistiques de ce pays. Elle sera talonnée par les laques. Et c’est ainsi que ces objets vont pénétrer notre quotidien avant d’être copiés puis d’inspirer la production de vaisselle, de mobilier et par extension tous les éléments constitutifs d’une décoration intérieure avide d’être à la mode japonesque.
L’art floral qu’est l’ikebana, le tatouage qu’est l’irezumi, les deux formes de théâtre que sont le nô et le kabuki, la technique venant sublimer les fissures qu’est le kintsugi, les motifs des tissus et leurs significations, les poupées et les kimonos sont d’autant de facettes de la tradition ancestrale artistique japonaise qui se devaient d’être abordées pour clôturer ce cycle de conférences.